Le gâteau brioché saupoudré de gros grains de sucre et son mélange de crème pâtissière et crème au beurre est né à St Tropez : en 1952 un jeune pâtissier polonais y ouvre une boulangerie (qui existe toujours) et profite du tournage du film de Roger Vadim « Et Dieu créa la femme » pour le faire découvrir à toute l’équipe.
Celle-ci est séduite, notamment Brigitte Bardot qui lui suggère alors d’appeler sa gourmande création « tarte de Saint-Tropez ».
Il lui préférera le nom de tarte tropézienne et déposa dans la foulée un brevet pour l’appareil permettant la découpe, à l'horizontale et en 2 parties égales, de cette brioche hébergeant en son centre le fameux nappage crémeux.
Depuis son succès a largement dépassé la région de la Côte d’Azur, notamment grâce à un milliardaire qui s’associe en 1975 à Alexandre Micka et décline une version sur gelée de la tarte désormais diffusée dans toute l'Europe. Le développement de sa création se poursuit 10 ans plus tard avec l'entrepreneur Albert Dufrêne : dans un laboratoire de 2 000m2 à Cogolin (entre Saint-Tropez et Sainte-Maxime), ils produisent alors les seules "authentiques" tartes tropéziennes.
Car oui, rançon de la gloire oblige, les contrefaçons se multipliaient malgré la seule maîtrise de la recette originelle par l’inspiré polonais. Aujourd’hui elle est connue que de 3 personnes : afin de passer la main, Alexandre Micka a fini par l’écrire sur un rond en carton précieusement gardé dans un coffre de la famille Dufrêne. Avec ses enfants, celui-ci gère aujourd’hui 19 boutiques dédiées et un site marchand permettant, partout en France, de se faire livrer la savoureuse tarte.
Pour en commander une, c’est ici.
Valérie de Comme des Français
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