Depuis plus de 3 siècles la recette exacte du sucre d’orge des religieuses de Moret-sur-Loing reste un mystère. Uniquement transmise oralement depuis sa création, la formule définie au 17ème siècle reste néanmoins inchangée, les berlingots et bâtonnets encore produits sur place étant notamment sans colorant ni agent de saveur.
Avant d’être appréciée pour son goût délicat, cette association de sucre et d’une décoction d’orge a d’abord séduit pour ses effets sur les rhumes et les maux de gorge. La friandise fût d’ailleurs longtemps plébiscitée par les grands orateurs et, au 18ème, sa popularité explose lorsque Louis XVI se met à en consommer à la cour. Après la révolution le couvent ferme, entrainant l’arrêt de la production qui, heureusement, put reprendre lorsque qu’une nouvelle congrégation religieuse s’installa à Moret. Celle-ci respecta ainsi le vœu de la sœur bénédictine qui, sur son lit de mort, confia discrètement la recette pour les prochaines résidentes.