Lieu de naissance de mouvements artistiques majeurs comme l’impressionnisme ou le cubisme, la capitale française inspire depuis toujours les peintres qui, en retour, ont mis en valeur Paris dans plusieurs œuvres légendaires. Retour sur quelques-uns de ces chefs d’œuvre contribuant, encore aujourd’hui, a attirer des millions de visiteurs dans la ville lumière.
Du quartier de la Nouvelle Athènes (actuel 9ème arrondissement) pendant la période Romantique à la bohème montmartroise de la fin du 19ème siècle jusqu’à l’éclosion de l’art moderne à Montparnasse pendant les années folles : les artistes du monde entier sont venus peindre dans la capitale, attirés à la fois par les chefs d’œuvre visibles au Louvre, l’état d’esprit français (souvent plus libre qu’ailleurs) et, bien sûr, la beauté de la ville plurimillénaire.
Mais si son riche patrimoine historique est par nature très esthétique, au 19ème siècle c’est surtout sa modernité qui inspira les artistes en leur fournissant de nouveaux sujets comme les gares et les chemins de fer : Claude Monet peindra notamment à plusieurs reprises la gare St Lazare, fasciné à la fois par son innovante structure en métal et les émanations de fumée sortant des impressionnants trains à vapeur, et on doit à Gustave Caillebotte un bel instantané de cette ville alors en pleine urbanisation avec son fameux « Pont de l’Europe ».
L’oeuvre d’art est un arrêt du temps.
Après les grands travaux d’Haussmann offrant des points de vue inédits sur la ville avec ses grandes avenues dégagées visibles des balcons, l’avènement de la Tour Eiffel en 1889 ne laissera pas indifférent des peintres comme Raoul Duffy et Robert Delaunay.
D’autres resterons plus attachés à l’histoire fluviale de la cité « battue par les flots mais qui ne sombre pas » (traduction de la devise latine de Paris, Fluctuât Nec Mergitur) comme Alfred Sisley qui peindra Le canal Saint-Martin en 1870 et Johan Jongkind qui, à plusieurs reprises, sera inspiré par les quais de Seine avec ses barques, ponts et monuments.
Enfin, autre caractéristique parisienne souvent mise en peinture, les toits en ardoise dont l’ordonnancement régulier ne pouvait qu’interpeller le précurseur du cubisme Paul Cézanne.
Seconde muse des artistes, français ou étrangers, en résidence dans la capitale : son esprit si épicurien notamment illustré par les guinguettes, cabarets et fêtes de rue. Parallèlement au mondialement célèbre Moulin de la galette de Renoir, Vincent van Gogh immortalisa par exemple l’arrière-cour du café La bonne franquette dans son tableau « La Guinguette » où, avec d’autres artistes, il venait boire de l’absinthe. Un alcool illustré, entre autres, par Edgar Degas et Toulouse Lautrec même si ce dernier reste plus associé au Moulin rouge, le plus fameux (encore aujourd’hui) des cabarets de la capitale qu’il croquera sous toutes ses coutures et contribuera a populariser avec ses novatrices affiches publicitaires.
A propos d’innovation, impossible de ne pas reparler du maître de l’impressionnisme Claude Monet dont le tableau « La rue Montorgueil », avec sa multitude de fanions bleu blanc rouge, a marqué l’histoire de l’art tout comme l’ensemble du travail de son ami Edouard Manet.
Un an avant son scandaleux « Déjeuner sur l’herbe », le pionnier de l’art moderne décrivait une autre scène champètre parisienne dans « La musique aux Tuileries » où l’on croise ses proches comme les poètes Charles Baudelaire et Théophile Gautier ou, dans ce Paris décidément très prisé par les peintres, Henri Fantin-Latour.
Pour retrouver Paris en peinture, rendez-vous au Musée d’Orsay, au Petit Palais ou encore au Centre Pompidou qui hébergent certaines de ces œuvres mais aussi, sur d’autres thèmes, bien d’autres tableaux mettant en scène la ville des arts.
Valérie de Comme des Français
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