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La Bonne Franquette

Avec sa devise « Aimer, Manger, Boire et Chanter », cette historique adresse montmartroise incarne bien l’art de vivre à la française même si c’est surtout sa fréquentation, au 19ème siècle, par toute la bohème artistique qui l’a fait entrer dans la légende.

 

Immortalisé par Van Gogh

 

Vraisemblablement nommé ainsi en 1925 par Francisque Poulbot, peintre bienfaiteur de la Butte Montmartre à qui l’on doit les fameux « petits Poulbots », le restaurant était déjà un repère d’artistes au 19ème siècle.


Pissarro, Sisley, Cézanne, Toulouse-Lautrec et Renoir (qui habitaient pas loin) mais aussi Monet ou encore les 2 figures artistiques majeures de ce quartier parisien, Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo, avaient leurs habitudes dans cette maison datant… du 16ème siècle !


Entre deux repas, modestes, et un verre d’absinthe, ils venaient y rencontrer leur marchand de couleurs, le Père Tanguy, que le plus fameux des peintres néerlandais portraitura en 1887.

A l’époque, Vincent Van Gogh résidait en effet chez son frère Théo et, du 54 rue Lepic tout proche, il venait gouter l’ambiance villageoise de cette adresse qui lui inspira un tableau, "La Guinguette", exposé au Musée d’Orsay.

Situé au sommet de la Butte, La Bonne Franquette attire aujourd’hui les touristes s’y rendant après leur découverte de la toute proche Place du Tertre mais également, grâce à sa tradition maintenue du bien boire et du bien manger à la française, de nombreux Français appréciant d’y déguster (pour un prix abordable) des produits régionaux sélectionnés avec soin par son Chef, Richard Dhammika. Celui-ci officie depuis 20 ans dans les cuisines de cette adresse anciennement appelée « Aux Billards en Bois » et qui, avec son nom actuel, rend hommage à une célèbre expression française.
 

Tout un état d’esprit

Un repas simple, décontracté, parfois improvisé mais toujours convivial : c’est ce que traduit l’expression « à la bonne franquette » dont l’origine remontrait au 17ème siècle. A l’époque, c’était une façon de distinguer les repas pris par la cour, très guindés avec son ensemble de règles de bienséance et de rituels à respecter, de ceux pris par le peuple ne s’embarrassant pas d’autant de contraintes. Dans le langage, on distinguait alors le fait de manger « à la française » (dont le Repas gastronomique des Français, classé à l’Unesco, est l’héritage direct) au fait de partager un repas de manière plus informelle, « à la franquette ». Le suffixe « ette », sûrement d’origine normano-picarde, induisait alors l’idée de manger « franchement, tout bonnement ».

Une expression aux vertus performatives, le fait de l’entendre dans la bouche d’un hôte ayant le pouvoir immédiat de mettre à l’aise les invités qui, dans un historique restaurant parisien ou chez des proches, se sentent alors comme chez eux. Pour en savoir plus sur La bonne franquette de Montmartre, rendez-vous ici.

Valérie de Comme des Français

 

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