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STORY

PICTO ARTISTE Created with Sketch.

Sur les traces du génie néerlendais

L’un des plus grands (et célèbres) artistes de tous les temps, le néerlandais Vincent Van Gogh a étonnamment terminé sa vie dans ce charmant village d’Ile de France conservant de nombreuses traces de son passage. Plusieurs endroits d’Auvers sur Oise immortalisés dans son oeuvre sont en effet encore visibles plus de 130 ans après le séjour du maître du néo-impressionnisme. Prêt à traverser la toile ?
 

L’art au grand air

 

C’est le 20 mai 1890 que Vincent Van Gogh s’installe à Auvers-sur-Oise sous les conseils de son frère Théo, la charmante bourgade devant lui permettre de trouver un peu de tranquillité et de bénéficier des soins du Docteur Gachet.

Le médecin, également collectionneur d'art, connaissait en effet bien les peintres après avoir côtoyé Gustave Courbet pendant ses études à Paris et avoir notamment soigné le père de Paul Cezanne ou les enfants de Camille Pissarro.

Conscient de sa fragilité psychologique - l’épisode de l’oreille coupée s’était tenu 2 ans avant - l’artiste précédemment logé à Arles lui rendit plusieurs fois visite et la maison de celui qui était aussi le professeur d’anatomie artistique de Georges Seurat se visite aujourd’hui.

Autre lieu à ne pas louper pour se mettre dans les pas du peintre : l’auberge Ravoux où il était hébergé et où, le 29 juillet 1890, il succomba au coup de feu (accidentel ou volontaire ?) reçu deux jours plus tôt. Sa chambre, qu’il louait alors 1 franc par jour, est ouverte au public et permet de mesurer à quel point Van Gogh vivait modestement, son talent n’ayant été reconnu qu’à titre posthume.

Sans le soutien financier de son frère Théo, les nombreux chefs d’œuvre qu’il a produit tout au long de sa courte vie, et notamment lors de cette fructueuse période auversoise, ne seraient en effet pas arrivés jusqu’à nous. En hommage à leur indéfectible lien, les 2 frères reposent ensemble dans le cimetière d’Auvers et leur sépulture, recouverte d’un lierre provenant du jardin du Docteur Gachet, est devenu un véritable lieu de pèlerinage.

Il faut que les gens sachent qu’il était un grand Artiste.
Avec le temps, on le reconnaîtra et nombreux seront ceux
qui regretteront qu’il soit parti aussi tôt.

Théo Van Gogh

Se balader dans un musée à ciel ouvert

Pissaro, Cézanne, le Douanier Rousseau… : eux aussi ont été inspirés par cette bucolique commune du Val-d'Oise qui, grâce à un parcours balisé de panneaux, permet de resituer leurs œuvres dans leur environnement d’origine.

On peut ainsi, en se tenant face à l’Eglise d’Auvers, s’amuser à repérer où Vincent Van Gogh avait posé sa palette pour la représenter dans cette perspective. Un peu plus loin, on retrouve les champs de blé l’ayant beaucoup inspiré ou, tout au long de cette boucle pédestre également balisée par des marques au sol, de charmantes ruelles typiques d’un village du 19ème siècle.

C’est d’ailleurs un de ces décors bucoliques que l’artiste a choisi comme motif de sa toute dernière toile, Racines. Comme son nom l’indique, elle représente des souches d’arbre dont l’emplacement à Auvers n’a été découvert que récemment et… totalement par hasard !

C’est en effet en rangeant des cartes postales anciennes de la ville que le directeur scientifique de l'Institut Van Gogh repère un taillis à flanc de coteau avec des troncs et des racines apparentes. Après confrontation avec le tableau du peintre, suivi d’échanges et visites sur place avec des spécialistes de son travail, c’est confirmé : c’est bien ici, dans cette petite Rue Daubigny, que l’artiste a trouvé l’inspiration pour cette œuvre qu’il n’aura malheureusement pas le temps de finir.

En déambulant librement ou en compagnie d’un guide, cette belle balade dans le pas de Vincent Van Gogh dure environ 1h30 et toutes les informations sont accessibles à l’Office de tourisme de la ville. Bon voyage !

Valérie de Comme des Français