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L’adresse du tout Paris artistique au 19e siècle

Ce charmant musée agrémenté d’un jardin était, au 19ème siècle, situé dans le très recherché quartier de la "Nouvelle Athènes" (Pigalle aujourd’hui). Maison mais également atelier du peintre hollandais Ary Scheffer, cet endroit hors du temps est à découvrir sans plus tarder.

Un haut lieu de la scène intellectuelle pendant la Restauration

Habitée pendant plus de 30 ans par Ary Scheffer, important peintre de l’école romantique, la demeure construite en 1830 est un témoignage vivant du mode de vie de l’époque : les portraits, meubles et bijoux sont d’origine et rendent notamment hommage à George Sand, une des figures phares de l’activité artistique, politique et littéraire de l’époque qui, avec son hôte, y côtoyait régulièrement Delacroix, Chopin, Liszt ou encore Dickens.

Avec son style caractéristique de l’époque de la Restauration, la demeure était également la vitrine du succès du peintre qui était également professeur de dessin des enfants du duc d’Orléans et portraitiste renommé sous la monarchie de Juillet. On trouve d’ailleurs au 1er étage plusieurs de ses toiles, d’autres étant notamment visibles au Louvre.

Un cadre bucolique loin du tumulte parisien

Constituée de deux étages d’habitation surélevés sous un toit à l’italienne, la maison à laquelle on accède par une cour pavée est bordée d’un jardin et de deux ateliers à verrière où se tiennent aujourd’hui des expositions temporaires. Précédemment, ces ateliers ont aidé plusieurs peintres démunis à finir leurs toiles dans de bonnes conditions ou, plus étonnamment, ont servis d’abris aux collections du roi Louis-Philippe (pendant son exil de 1848) ou d’hôpital de secours sous la Commune (1870-1871).

En 1858, à la mort de l’artiste, sa fille achète la maison et veille à en préserver le charme et l’esprit en y conviant elle aussi des artistes de renom comme Ivan Tourgueniev ou Charles Gounod. La propriété revient ensuite à la petite-nièce de Scheffer : à la Belle Époque son salon y accueillait toujours le monde des arts et des lettres avec notamment les venues d’Anatole France ou de Puvis de Chavannes.

Vendue à l’État pour un montant symbolique en 1956, la demeure devient le Musée de la Vie romantique en 1987, son nom rendant ainsi hommage à ce grand mouvement à la fois artistique et intellectuel. Pour se plonger dans cette période féconde, un charmant salon de thé entouré de verdure vous attend sur place : vous n’avez donc plus aucune excuse pour ne pas faire une escale à cette belle adresse.

Pour réserver votre visite.

Valérie de Comme des Français

Pour rester dans l’effervescence artistique et intellectuelle du 19ème siècle :

 

Crédits photo : © D. Messina - Ville de Paris / © Pierre Antoine