La marinière fait sûrement partie de votre garde-robe mais d'où vient-elle ? Signature incontournable de l'enfant terrible de la mode Jean Paul Gaultier et emblème de Coco Chanel, la légendaire association de bandes blanches et bleues rayées n'en finit plus de séduire sans prendre une ride.
Liée au monde maritime depuis le 18ème siècle, où on la voit apparaître notamment dans des peintures anglaises et hollandaises, ce n’est qu’en 1858 qu'une ordonnance d'État impose la marinière comme costume officiel pour les matelots.
Un nombre précis de rayures et de largeurs est alors défini au millimètre près : 21 raies blanches larges de 20 mm et 21 raies bleues larges de 10 mm pour le buste et, pour les manches et toujours en alternance blanc et bleu, 15 raies maximum.
On dit que le nombre 21 fut choisi en rappel des victoires de Napoléon et que les rayures permettaient de repérer un marin à la mer. En réalité les raisons étaient bien plus pragmatiques : l'indigo coûtant très cher pour l'époque, l'utilisation du blanc permettait de faire des économies.
A l'origine tricot de corps, la marinière descendait jusqu'aux genoux et servait de sous-vêtement.
Coco Chanel fut la 1ère à détourner la fonction originelle du vêtement, qu'elle féminisa également au passage, en le rendant soyeux et très à la mode en 1916. Une mode qui ne se dément pas depuis plus de 100 ans avec de nombreuses et fréquentes déclinaisons.
Encore aujourd’hui, les défilés de haute couture mettent en effet souvent en avant ce motif qui au fil du temps est devenu un véritable marqueur de la France dans le monde entier, au même titre que la baguette et le béret.
Valérie de Comme des Français
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