Avec le Dôme, la Rotonde et la Coupole, ce café restaurant du quartier Montparnasse est célèbre pour avoir été le QG des artistes et intellectuels des années folles. Avec sa carte gourmande, son atmosphère raffinée et sa belle terrasse verdoyante, cet établissement est aujourd’hui l’une des plus chics adresses de la capitale.
Située autour du carrefour Vavin dans le 6ème arrondissement de Paris, La Closerie des Lilas est aujourd’hui une adresse incontournable de la capitale. Pourtant, à l’origine, ce lieu était surtout investi par les fêtards se rendant ou sortant du Bal Bullier, haut lieu voisin de la vie nocturne du 19ème siècle et témoin de nombreuses soirées mémorables.
C’est lorsque les artistes commencent à se donner rendez-vous dans cette modeste guinguette servant de relais de poste que sa réputation émerge, notamment au début des années 1860 lorsque les « intransigeants » s’y donnent rendez-vous en sortant de l'Ecole des Beaux-Arts : les futurs peintres impressionnistes (Bazille, Renoir, Monet, Sisley, Pissarro) deviennent ainsi des habitués et seront suivis, jusqu’à aujourd’hui, par de nombreux autres artistes.
Ainsi, durant les années folles, la Closerie est un des hauts lieux de l'intelligentsia américaine : Francis Scott Fitzgerald y fait par exemple lire, sur la grande terrasse bordée de lilas, son manuscrit de Gatsby le Magnifique à Ernest Hemingway.
Il n’était pas de bon café plus proche de chez nous,
et c’était l’un des meilleurs cafés de Paris.
Poètes (Eluard, Aragon, Verlaine, Apollinaire, Baudelaire), écrivains (Zola, Sartre, André Gide, Oscar Wilde, Beckett) ou peintres de l’art moderne (Cézanne, Picasso, Modigliani, Van Dongen…) : les artistes et intellectuels n’ont pas arrêté de se succéder aux tables de ce QG vieux d’un siècle et demi.
Immortalisé plusieurs fois au cinéma (dans Le Vieux Fusil de Robert Enrico et Adieu Paris d'Édouard Baer notamment), le café a également inspiré la chanson « À la Close » à Renaud et est, chaque année, le théâtre d’un prix littéraire, celui du livre incorrect récompensant une romancière de langue française.
Aujourd’hui, et depuis 1997, cette légendaire adresse artistico-intellectuelle appartient au même propriétaire que le Café de Flore, un autre site à ne pas louper pour se mettre dans les pas des grands esprits à Paris.
Valérie de Comme des Français
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Pour prolonger le voyage en terre artistique
