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Les toits parisiens

Véritable marqueur patrimonial de la capitale française, les toits en zinc sont apparus dans le cadre des grands travaux du Baron Haussmann au 19ème siècle. Pionnier en de nombreux domaines, celui à qui l’on doit l’aspect moderne de Paris a alors su imposer ce matériau peu coûteux et facile à manier. Un savoir-faire unique au monde aujourd’hui maîtrisé par des couvreurs zingueurs très recherchés.

50 nuances de gris

Si le gris est spontanément la couleur que l’on associe aux toitures parisiennes, la réalité est plus nuancée : il ne couvre en effet qu’environ 70% des immeubles. Parallèlement à ce mélange de gris clair (du zinc) et de gris foncé (des ardoises) on trouve par exemple du vert sur des monuments comme l’Opéra Garnier. Cette teinte résulte de l’usure du cuivre (initialement rouge) et, à vol d’oiseau, on note plus globalement un panorama de gris-bleu dans le ciel parisien. De la pub au cinéma en passant par la photographie et la peinture, les nombreuses nuances de ces toits si typiques ne cessent d’inspirer les créateurs mais, s’il est esthétique, le zinc a surtout été plébiscité dans les années 1850 parce qu’il était plus étanche que l’ardoise. Autre atout : en nécessitant moins de charpentes que la pose d’ardoises, il a libéré de l’espace dans les immeubles et permis de vivre sous les toits. On doit ainsi à l’utilisation de ce matériau désormais emblématique de Paris l’apparition... des chambres de bonnes !

Une harmonieuse robe argentée à admirer de haut

S’il est interdit de survoler Paris intra-muros en aéronef, on peut profiter du beau panorama de ses toitures en prenant un peu de hauteur. De la butte Montmartre on peut ainsi mesurer la dominante de cette teinte anthracite sur le patrimoine parisien. On peut aussi admirer cette caractéristique architecturale du haut de la Tour Effeil et de la Tour Montparnasse ou, lors d’une séance de shopping, en grimpant au sommet des Galeries Lafayette et du Bazar de l'Hôtel de Ville.

On y pense moins mais les toits parisiens peuvent aussi être observés à partir de la grande roue (installée dans le jardin des Tuileries pendant les fêtes), du ballon du parc André-Citroën ou de L'Observatoire astronomique de Paris. 

Implanté dans la capitale en 1667, celui-ci a donc vu progressivement disparaître les toits en bois, chaume et ardoise au profit de ses toits que des couvreurs zingueurs entretiennent et préservent en toute discrétion depuis bientôt 2 siècles.

Leur savoir-faire a d’ailleurs fait l’objet d’une demande d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco et si, en 2022, c’est la baguette française qui a finalement été retenue, on ne désespère de voir un jour cette autre particularité française également reconnue.

En attendant, sachez qu’il est possible d’acheter un véritable morceau de ce patrimoine sous forme d’objet design. A partir d’une feuille de zinc de plus d’un demi-siècle, sur laquelle certaines traces de vie (taches, griffures, texture plus ou moins lisse…) apparaissent encore, la bien nommée société Toit de Paris propose en effet des porte-clés ou des plaques d’arrondissement sérigraphiées uniques. Fabriquées entièrement en France, ces pièces sont le cadeau idéal pour tous ceux souhaitant conserver un petit bout de Paris avec eux.