Jouer avec la perspective, mettre en scène l’eau dans des fontaines et bassins, rythmer les allées avec des statues et des topiaires, domestiquer les végétaux en installant des parterres fleuris strictement délimités, en alignant parfaitement les arbustes ou en tondant la pelouse au millimètre près : tout dans sa démarche vise à atteindre une grande harmonie esthétique et à démontrer la force du réfléchi (l’intelligence humaine) par rapport au spontané (la nature livrée à elle-même).
Contrairement aux jardins médiévaux, protégés par des murs ou au centre de cloîtres, qui servaient surtout à faire pousser des plantes médicinales, les jardins d’André Le Nôtre s’inscrivent dans l’esprit de la Renaissance et de ses réflexions autour de la géométrie, de l’optique et de la perspective, autant de principes que ce « dessinateur de jardins » transpose dans la nature.