Plus grand marché aux puces d’Europe avec 2 à 3 millions de visiteurs et chineurs s’y pressant en moyenne, la braderie transforme la ville en immense vide-grenier à ciel ouvert avec près de 100 km d’étalages. Les rues se piétonisent, les curieux y arrivent en grand nombre pour flâner et chiner, les résidents descendent sur le trottoir en bas de chez eux et ceux qui ont des emplacements sont libres de vendre ce qu’ils veulent, antiquités, biens usés ou neufs... Ils sont environ 10 000 exposants ou « bradeux » chaque année.
Les origines de cette brocante démesurée remontent au Moyen-Âge. Au 17e siècle, ce sont les marchands étrangers qui ont le droit de venir vendre leurs marchandises sur une foire pendant près de 30 jours. Puis elle se destine aux domestiques à qui on autorise pendant une journée de vendre les objets usés de leurs patrons. C’est au cours des années 1970, période de dénonciation forte de la société de consommation, que la braderie telle qu’on la connaît aujourd’hui prend forme.