Bien que reconnu de son vivant comme un maître de l'orchestration et un chef d'orchestre novateur, Berlioz a toute sa vie dû faire face à des soucis financiers et ce n’est véritablement qu’à titre posthume, plus d’un siècle après sa mort, que son œuvre est entrée dans le panthéon de l’histoire de la musique. Celui qui aurait dû être médecin comme son père n’a pas seulement innové dans la composition, on lui doit aussi la fondation de l’orchestre moderne et de la mélodie française dont tous les musiciens s’inspirent encore aujourd’hui.
Pour financer son travail, l’ami de Franz Liszt a également été pionnier dans la création de festivals et la mise en place de concerts gigantesques. Tenace tant professionnellement que personnellement, ce n’est qu’au bout d’une 5ème tentative qu’il obtint le Prix de Rome en 1830 et, pendant des années, il courtisa celle qui finira par être son épouse, l’actrice Harriet Smithson.
Amoureux assidu, Berlioz était aussi un grand romantique dans son art, Théophile Gautier l’incluant, avec Victor Hugo et Eugène Delacroix, dans « la trinité de l’art romantique ». Ses grands maîtres étaient d’ailleurs 2 sources majeures de ce mouvement intellectuel et artistique, Shakespeare et Goethe. Comme eux, Berlioz écrivait (des romans, critiques, articles journalistiques…) car sa seule activité de compositeur ne lui permettait pas de vivre mais, heureusement, cet homme passionné fut décoré de la Légion d’honneur quelques années avant sa mort en 1869.