Et oui, entre 1821 et 1845, William Turner avait déjà fait plusieurs séjours en Normandie pour immortaliser ce qui inspirera plus tard Renoir ou Pissarro mais surtout, en Angleterre, il avait innové en passant progressivement du style romantique à ce que l’on nommera bien plus tard l’impressionnisme : une représentation de la lumière dans des paysages naturels ou urbains, sans obligation de restitution fidèle à la réalité. Son contemporain John Constable inspira également, bien avant Monet, un autre grand peintre français : Théodore Géricault qui, lorsqu’il se rendit à Londres pour présenter son fameux « Radeau de la Méduse » en 1820, fût subjugué par les tableaux du peintre paysagiste britannique.
Avant son décès en 1837, celui-ci avait - enfin ! - vu son talent reconnu par la France, 2 de ses tableaux ayant été exposés au Salon de Paris de 1824. Des œuvres notamment admirées sur place par Delacroix et qui inspirèrent, entre autres, Jean-François Millet et les peintres de l'école de Barbizon, eux-aussi des « plein-airistes » avant l’heure.