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PICTO CHIC Created with Sketch.

Le cheveu, un marqueur culturel

Depuis toujours, l’art très complet d’arranger les cheveux a permis aux peuples d’exprimer leur identité. Encadrée par le contexte religieux ou militaire, impactée par des innovations ou influencée par la culture, la coiffure ne cesse de se réinventer depuis des siècles et représente la 2ème plus importante activité artisanale en France. Retour sur l’histoire de ce secteur suivant depuis toujours les tendances de son époque.
 

Quelques fun facts historiques

Si aujourd’hui les modes capillaires sont lancées par les influenceurs sur les réseaux sociaux et parfois muséifiées par de grands établissements culturels (voir l'exposition « Des cheveux et des poils » au musée des Arts décoratifs en 2023), depuis des millénaires elles se font et défont au gré des changements politiques ou religieux.


Illustration chronologique avec ces quelques faits historiques :

  • Dans l'Antiquité, se couper les cheveux était synonyme de deuil. La tendance était donc aux cheveux longs, sauf pour les prêtres qui, en Egypte, devaient se raser tout le corps afin d’être le plus « purs » possible pour se présenter devant leur dieu.
     
  • Toute autre ambiance chez les Celtes qui utilisaient leur crinière pour… effrayer leurs ennemis. 

Les guerriers trempaient ainsi leurs cheveux dans un mélange d'eau et de craie en poudre. Préalablement tirés vers la nuque, ils se raidissaient alors en séchant : effet hirsute et dissuasif garanti !

  • On reste dans le registre martial avec la consigne donnée par Alexandre le Grand à ses soldats en Grèce : se couper les cheveux très courts et se raser la barbe pour que ces 2 attributs ne puissent pas être attrapés lors des combats rapprochés. Véritables héros de la période hellénistique (323-31 av. J.-C.), ces militaires furent progressivement suivis par les civils croisés lors de leurs conquêtes territoriales.
     
  • Des citoyens qui pouvaient ainsi, en plus de paraître combatifs, se différencier plus facilement des Barbares. Pour ne pas non plus être assimilés aux esclaves, ils devaient éviter d’avoir la tête rasée, cette particularité n’étant attribuable qu’aux populations asservies.

Je ne peux suivre l'évolution de la mode,
chaque jour introduisant, semble-t-il, un style nouveau.

Ovide (43 av. J.-C)
  • Sous l’Empire romain, la dimension « marqueur social » de la coiffure prend une autre tournure avec l’arrivée du peigne. L’objet inspirant des coupes de plus en plus sophistiquées, certaines riches Romaines ont même parfois un esclave uniquement chargé de les coiffer (celui-ci devant notamment maîtriser la réalisation subtile de nattes).
  • Cet art poussé de l'ordonnancement de la chevelure décline avec l’introduction des perles et des diadèmes. Des accessoires très populaires tout au long du 5e siècle mais qui passent eux aussi de mode au Moyen Âge : sous l’influence de la religion catholique, le fait de se couvrir la tête en public (par des voiles, chaperons ou coiffes) devient en effet la règle.
  • Autre influence, royale cette fois-ci, les perruques lancées par Louis XIII… lorsqu’il commence à perdre ses cheveux ! 

La Renaissance voit également le retour des ornements et des cheveux longs, les deux étant de véritables signes de richesse et de raffinement.

  • A propos de distinction, le 18e est le siècle de la surenchère. Bijoux, rubans, fleurs ou même modèles réduits d’objets : de très complexes créations se concurrencent sur la tête d’hommes et de femmes (telles que Marie-Antoinette) voulant se démarquer par leurs spectaculaires coiffures.
  • En opposition, le 19e siècle est bien plus « low profile » avec des coupes douces et naturelles inspirées des mouvements artistiques du Romantisme et du Réalisme. Plus pragmatiques, ces coiffures s’adaptent à la vie quotidienne comme toutes celles apparues depuis, à l’exemple de la fameuse coupe à la garçonne pendant les années folles, héritage direct de la Première Guerre mondiale ayant vu les femmes occuper des professions historiquement masculines.

C’est au salon que ça se passe

C’est également au 19e siècle que les 1ers salons de coiffure émergent en Europe, la France se positionnant rapidement dans l’art capillaire avec ses nombreux “coiffeurs-perruquiers” pratiquant leur savoir-faire dans leurs propres maisons ou ateliers.

Couper, lisser ou défriser, teindre ou décolorer, tresser, ajouter un postiche ou une extension, coiffer….
Leur métier implique la maîtrise de nombreuses actions et d’outils variés comme le ciseau et le sèche-cheveux, ces deux derniers l’ayant considérablement fait évoluer.

Parmi leurs missions, une correspond à une ancienne mais toujours très populaire pratique : la coloration. Celle-ci n’a en effet pas attendu l’émergence de ces commerces aujourd’hui incontournables dans la vie quotidienne des Français pour s’exprimer :

  • Les Grecs teignaient leurs cheveux en plongeant un peigne de plomb dans le vinaigre ou en les couvrant de poudre colorée (comme les druides bien après eux).
  • Les Romaines utilisaient du sapo germain, une teinture obtenue par le mélange de graisse de chèvre et de cendre de hêtre.
  • Et les Celtes avaient plutôt recours à la chaux ou à une pommade caustique composée de suif et de certaines cendres.

Depuis les techniques de coloration ont évolué avec des produits de moins en moins dangereux pour les cheveux et offrant parallèlement plus d’options de personnalisation : du simple balayage aux mèches en passant par une coloration complète dans une large gamme de teintes, cette pratique est l’une des plus demandées dans les près de 100 000 salons ouverts en France.

Parmi ces commerces de proximité appréciés des Français, on compte 500 salons de la maison DESSANGE, une marque lancée en 1954 et internationalement reconnue pour son savoir-faire capillaire. Alors, envie de prendre rendez-vous pour changer de tête ? Trouver un salon de coiffure DESSANGE.


Valérie de Comme des Français
 

 

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