Sous François Ier, le costume est raffiné, luxueux. Pour la première fois, son objectif est de mettre en valeur et d’amplifier la beauté de celui qui le porte. Les broderies, les riches étoffes et les bijoux font leur apparition grâce au développement du commerce extérieur et à l’enrichissement des nobles qui peuvent désormais se permettre un peu plus d’extravagance.
La chemise en lin devient notamment un élément incontournable de la garde-robe ; symbole de richesse, l’objectif est de posséder la chemise la plus belle et la plus blanche possible. Élément de décoration, la dentelle habille col et poignets ; au fil du temps, elle devient de plus en plus large et les manches deviennent extrêmement bouffantes.
C’est aussi à cette époque que naît un accessoire emblématique pour femme : le corset. Sous-vêtement, cet objet portée par les femmes de l’aristocratie jusqu’au 19e siècle, malgré la souffrance qu’endure celle qui le porte, est destiné à dessiner et serrer le buste pour donner l’impression d’une taille extrêmement fine et souligner le décolleté. A contrario, la jupe en satin, soie ou velours, est portée par-dessus un large cerceau appelé vertugadin et donne de l’ampleur à la silhouette.
À partir de 1515, la barbe est à la mode et devient un véritable signe de distinction sociale. Au même moment, les cheveux des hommes raccourcissent et sont coiffés d’un couvre-chef à bords relevés tandis que les femmes portent une coiffe qui enveloppe l’intégralité de la chevelure. Quelques années plus tard, un col surmonté de broderies et montant qui couvre la poitrine et le cou fait son apparition dans le costume Renaissance ; il deviendra véritablement incontournable sous le nom de « fraise ».
Influencés par la richesse et la fantaisie du costume italien, les Français du 16e siècle choisissent leurs vêtements selon la mode du temps. Accessoires, étoffes et tissus sont là pour témoigner de la puissance de celui qui les porte et rendre compte de sa position dans la société. Si la mode n’est pas une industrie aussi puissante que celle que nous connaissons aujourd’hui, elle tient déjà une place prépondérante dans les échanges internationaux et dans la vision que les contemporains ont de leur société.