Sur la pointe ouest de l'île de Ré, le Phare des Baleines offre un panorama à couper le souffle sur cette terre de Charente-Maritime et ses alentours : les marais salants, la plage de la Conche, la côte sauvage et la forêt rhétaises… Situé à côté d’une 1ère construction de Vauban commanditée par Colbert au 17ème siècle, ce phare toujours actif est à ne pas louper !
Le littoral français a été façonné sur plusieurs siècles par l’installation de nombreux phares le long de ses côtes, ces majestueuses sentinelles des mers destinées à guider les navires et à protéger les terres d’une invasion extérieure. C’est dans ce contexte défensif qu’une 1er construction voit le jour en 1669 à Saint-Clément-des-Baleines. A la demande de Colbert, et dans le cadre du déploiement du système défensif de l'arsenal de Rochefort, une tour de guet en pierres de taille est conçue par Vauban. En 1854, le trafic maritime augmentant, une 2ème construction est commanditée par le service des Phares et Balises : c’est l’actuel monument dont le nom s’inspire des baleines, relativement nombreuses, s’échouant à cet endroit de l'île de Ré à l’époque.
Toujours en activité, le phare des Baleines et son bâtiment des machines (lui aussi daté du 19ème siècle) sont classés depuis 2012 aux titre des monuments historiques et son prédécesseur du 17ème (également classé dès 1904) est aujourd’hui un espace d’animation muséographique sur les phares et leur histoire.
Au cœur de ce qui est l’un des plus anciens feux de France, on peut notamment découvrir les différentes méthodes de construction à travers des séquences multimédias, des panneaux et des objets fascinant les petits… autant que les grands !
Quelques chiffres
Si, avec ses 57 mètres, le phare des Baleines est l’un des plus hauts du littoral français, il est également l’un des plus puissants avec ses lampes de 250 watts halogène ayant une portée de 27 miles (environ 50 kms) sur 360 °. Dans ses 18m de diamètre, le monument intègre un impressionnant escalier hélicoïdal de 257 marches ne dissuadant pas les plus de 160 000 visiteurs le remontant chaque année.
Il faut dire qu’une fois en haut, l’effort est largement récompensé avec l’incroyable vue offerte sur l’ensemble de la côte rhétaise et sur l’ancienne tour de guet située a à 80 mètres. A noter : si lors de son allumage en 1854 ce sont 2 lentilles de Fresnel alimentées en pétrole qui étaient utilisées, le phare fonctionne depuis 1904 – et encore aujourd’hui – à l’électricité.
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Valérie de Comme des Français
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