Saviez-vous qu’Honoré de Balzac était poursuivi par des créanciers ? Le prolifique auteur était en effet très dépensier. Il fut donc ravi de trouver à Paris, en 1840, une demeure disposant de deux entrées dont une donnant sur une rue discrète lui permettant de s’enfuir lorsqu’on venait lui demander des comptes.
Souvenirs personnels, pages d’épreuves corrigées, éditions originales, meubles, toiles ou sculptures (de Rodin notamment) acquises par l’écrivain : ce pavillon de 5 pièces en rez-de-jardin possède encore l’âme du célèbre auteur qui y écrivit, entre autres, La Comédie humaine.
Son bureau est notamment émouvant : la chaise et la petite table de travail de ce boulimique de l’écriture (il dormait le jour et noircissait des pages entières chaque nuit en buvant des litres de café grâce à sa cafetière toujours sur place) semblent n’avoir jamais bougées !
J'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot...
En tout l’homme de lettres (romancier, dramaturge, journaliste, essayiste, critique littéraire…) y vécut 7 ans, sous le pseudonyme de "Monsieur Breugnol", et c’est dès 1908 qu’un autre locataire de ce petit pavillon décida de le transformer en musée. Inauguré en 1910, il est classé aux monuments historiques en mai 1913 et a depuis plusieurs fois été rénové/agrandi avec notamment, en 2019, l’ouverture du coffee shop anglais Rose Bakery dans le jardin de 650m2.
Une pause idéale après la visite de ce lieu également riche en animations (expositions temporaires, concerts, lectures…) qui, tout en permettant une belle plongée dans l’univers de l’un des maîtres du roman français, offre aussi une apaisante déconnexion du tumulte parisien en plein 16ème arrondissement.
Valérie de Comme des Français
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