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Domaine de Villarceaux

Surnommé « la perle du Vexin », le Domaine de Villarceaux existe depuis le 11e siècle et est notamment célèbre pour avoir abrité, 6 siècles plus tard, les amours de la courtisane et femme de lettres Ninon de Lenclos. Aujourd’hui, c’est son parc de 70 ha, ses 2 châteaux et les nombreuses animations proposées dans ce site classé monument historique qui attirent les visiteurs, qu’ils soient amateurs d’histoire, de nature ou de patrimoine.

Un ensemble unique et protégé à 65 km de Paris

Situé à Chaussy, au cœur du Parc naturel régional du Vexin, cet endroit peu connu propose un véritable voyage dans le temps avec ces magnifiques jardins évoquant la Renaissance et ses anciens châteaux prisés par les aristocrates aux 17e et 18e siècles.

Labellisé Jardin remarquable, son parc est historiquement connu pour ses bassins et canaux alimentés par 32 sources d’eau.
Une richesse hydraulique vraisemblablement à l’origine du nom de Villarceaux (contraction de villa - domaine foncier en romain ancien - et de eaux) qui a permis au site de se bâtir un riche patrimoine naturel au fil des siècles :
  • Grand étang.
  • Jardin sur l’eau (un des rares exemples préservés en France avec des dessins de buis évoquant les parterres de broderies typiques de la Renaissance).
  • Jardin à la française.
  • Jardin de plantes médicinales.
  • Vertugadin orné de 14 sculptures provenant d’un palais de Rome et d’une villa de Côme. 

Ce talus "sculpté" dont le nom fait référence aux jupes à panier portées par les aristocrates, est long de 530 m et relie le parc au Château du Haut, celui-ci se reflétant dans le « Miroir de Ninon », une autre pièce d’eau d’agrément aménagée au 17e siècle.

Autant d’éléments ayant incité le conseil régional d'Île-de-France et l’actuel propriétaire des lieux, la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l'Homme, à faire du site le 1er monument historique « éco-géré » en Europe
Une approche visant par exemple à 
  • protéger les sources d’eau, 
  • proscrire les engrais chimiques, désherbants ou pesticides dans l’entretien des espaces verts ou encore
  • exploiter la géothermie pour chauffer les bâtiments. 

Autant d’actions vertueuses récompensées en 2012 par le label Eve (Espace Vert Ecologique) même si la plus belle des récompenses est sûrement que Villarceaux soit aujourd’hui un refuge naturel pour les écureuils, renards, lapins et chevreuils. 

S’ils ont élu domicile dans les 40 ha de bois du domaine, les oiseaux (canards, cygnes, hérons cendrés, cormorans…) apprécient eux plus particulièrement l'étang très poissonneux de 3 ha dont une partie borde les bâtiments historiques.

Un riche héritage

Bien avant d’héberger la seigneurie de Villarceaux, le domaine s’organisait en quasi-autarcie autour d’une première construction : un petit châtelet en bois autour duquel Louis VII fonda un prieuré bénédictin de femmes au 12e siècle. 
Au 15e siècle, ce bâtiment laissa place à un véritable château fort et, pendant la guerre de Cent Ans, il fut intégré à la ligne de défense des frontières du royaume. 
C’est à la Renaissance que Villarceaux devient progressivement une résidence de plaisirs mais, heureusement, plusieurs vestiges de son passé médiéval sont parvenus jusqu’à nous :
  • La tour Saint-Nicolas, sa terrasse accueillant le jardin de simples (plantes médicinales) et sa source d’eau, constamment fraîche et pure, qui permettait aux premiers occupants du site de résister aux tentatives d’empoisonnement ou aux longs sièges d’assaillants extérieurs.
  • Le Château du bas.

    Il en reste principalement le manoir où Louis de Mornay retrouvait en toute discrétion sa maîtresse Ninon de Lenclos. Célèbre dans les courants libertins du 17e siècle, celle que l’on surnommait « Notre Dame des Amours » entretint une relation exceptionnellement longue avec celui qui, bien plus tard, eut moins de succès auprès de Françoise d’Aubigné.

    Le marquis l’accueillit à Villarceaux après la mort de son premier mari, le poète Paul Scarron, et, également artiste dans l’âme, immortalisa la future Madame de Maintenon en Diane. Un tableau très osé pour l'époque et aujourd'hui exposé dans la salle à manger du Château du haut.
  • Le Château du haut.

    Construit dans le style Louis XV, sur l’emplacement du vieux château féodal, il date du 18e siècle et dispose toujours d’une Cour d’honneur offrant aux visiteurs une vue, unique en Île-de-France, sur les jardins et la campagne du Vexin.

    Dans le vestibule, le grand salon, la bibliothèque, la salle à manger et la chambre des marquises, les amateurs de patrimoine peuvent également admirer des meubles, tableaux et objets d'art d’origine
    Un ameublement qui, avec ses lambris, rocailles et panneaux décorés, nous plonge dans le cadre aristocratique et raffiné typique du siècle des Lumières.

Un programmation culturelle ambitieuse

Même si se promener dans les jardins ou visiter les trésors architecturaux du Domaine de Villarceaux suffisent à justifier la venue à Chaussy, il y a bien d’autres bonnes raisons de venir dans le Val-d’Oise entre le printemps et l’automne. La preuve avec cet extrait du programme 2025 (5 avril au 2 novembre) téléchargeable en détails ici.

Pour profiter de la nature 
  • Baptêmes de l'air en montgolfière.
  • Initiations à l'apiculture.
  • Observations nocturnes de la faune.
  • Journées du patrimoine gourmand avec des producteurs et des artisans d'Île-de-France.
  • Découverte du potager conservatoire dédié aux légumes historiquement cultivés dans la région.

Pour plonger dans le passé
  • Un escape game pour découvrir le passé du lieu et de ses personnages emblématiques.
  • Des visites commentées, et gratuites, tous les samedis et dimanches.
  • Les Historiques, un grand week-end costumé avec de multiples animations.

Pour se divertir
  • Les Samedis à la campagne : pique-nique, spectacle de musique et danse et/ou théâtre d'ombres en musique, bal populaire avec orchestre…
  • Expos d’art contemporain du fonds régional Frac (Fonds Régional d’Art Contemporain).
  • Atelier de l'artiste en résidence Ying Wang.
  • Festival de musique « Un Temps pour Elles ».
  • Apéro-concert avec le big band du conservatoire du Vexin.

Vous n’arrivez pas à choisir parmi toutes ces activités ?

Vous pourrez les cumuler en logeant à la Bergerie de Villarceaux, un éco-site regroupant 9 gîtes et proposant un service de restauration à base de produits bio.

Le temps d’un week-end, résider au cœur des anciennes dépendances des châteaux permet ainsi de jouir pleinement de l’héritage à la fois patrimonial et naturel de ce lieu unique situé à seulement 10 km de la Roche-Guyon.

Seule commune francilienne labellisée « Plus Beaux Villages de France », ce lieu de villégiature des peintres impressionnistes (Renoir, Pissarro et Monet y séjournèrent) n’a pas pu être fréquenté par Ninon de Lenclos mais d’autres écrivains contribuèrent, au 19e siècle, à la renommée de ce territoire du Val-d’Oise comme Lamartine et Victor Hugo.

N’hésitez donc pas à faire d’une pierre deux coups en organisant votre future escapade en Ile-de-France.

Bonne découverte.

Valérie de Comme des Français


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Crédits photo : ©Stéphane Joubert, ©Philippe Ayrault, ©Laurent Kruszyk pour le Domaine de Villarceaux / Région Île-de-France. ©Les amis de Villarceaux - ©La Bergerie de Villarceaux.