200 ans après sa naissance, cet artiste doté d’une "inébranlable confiance en lui et d’une indomptable ténacité" (Castagnary) reste une référence incontournable dans l’histoire de l’art.
200 ans après sa naissance, cet artiste doté d’une "inébranlable confiance en lui et d’une indomptable ténacité" (Castagnary) reste une référence incontournable dans l’histoire de l’art.
Gustave Courbet a 20 ans lorsqu’il arrive à Paris en 1839. Le Franc-Comtois vient s'inscrire à la faculté de droit mais sa passion pour la peinture le détourne rapidement de cette voie.
Son inspiration se nourrie des grands maîtres qu’il voit au Louvre (Caravage, Rembrandt, Titien…) mais aussi de ses concitoyens Géricault et Delacroix, 1ers peintres à utiliser les grands formats pour retranscrire des épisodes de l'histoire contemporaine.
Une véritable révolution car à l’époque les grands tableaux sont réservés aux sujets historiques, bibliques, mythologiques ou allégoriques.
Gustave Courbet va s’engouffrer dans la brèche ouverte par les deux peintres romantiques en s’éloignant encore plus de la tradition académique.
« Puisque dans tout et partout je dois toujours faire exception à la règle générale, je m’en vais poursuivre ma destinée. »
Premier scandale d’une carrière qui en comptera beaucoup : Un enterrement à Ornans (au Salon de 1851) qui dépeint un monde familier et domestique sans aucun effet de « glamourisation ». Cette rupture artistique qui donna naissance au réalisme et fit entrer l’histoire de l’art dans une toute nouvelle ère.
Refusées "pour cause d'outrage à la morale religieuse » ou achetées pour être détruites par des contemporains indignés, les œuvres de Gustave Courbet ne laissent personne indifférent. Il est d’ailleurs le seul peintre qui aura le « privilège » d’être refusé au… Salon des Refusés !
A noter que L'Origine du Monde, aujourd’hui censurée sur les réseaux sociaux, n’a pas fait de vagues à sa création (1866) : destinée à un commanditaire privé elle était en effet totalement inconnue du public.
Mais les scandales artistiques ne sont pas les seuls à avoir parcouru la vie de l’artiste : son engagement politique lui valut en effet d’être emprisonné et exilé ! Fervent républicain sous le second empire, il est un acteur de premier plan de la Commune de Paris (1871) ce qui lui valut d’être accusé, à tort, d’une participation à la destruction de la colonne Vendôme. Emprisonné et condamné à une amende très élevée, il choisit l’exil en Suisse où, tout en peignant sans fin pour rembourser ses dettes, il espèrait être amnistié. Il n’aura malheureusement pas l’occasion de revenir en France, malade et fatigué il s’éteint le 31 décembre 1877 à La-Tour-de-Peilz (Suisse).
Pour plonger dans l’univers et la belle région natale de ce grand artiste.
Pour en savoir plus ou réserver votre visite au Musée Courbet.
Bon voyage en Franche Comté !
Valérie de Comme des Français.
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