Vu de la gare TGV d’Aix-en-Provence c’est impressionnant : l’immense roc de la Sainte-Victoire, la montagne « de » Paul Cézanne, émerge d’une forêt de pins. Devant, la belle ville de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur n’est pas loin avec ses toits et son beffroi.
Cézanne est né à Aix, y a vécu et y est décédé. Comment « rencontrer » le peintre ? C’est simple : il y a la Bastide du Jas de Bouffan ou l’Atelier de la colline des Lauves. Mais le meilleur, ce sont les Carrières de Bibemus. L'artisite y avait son cabanon et, dans un lassis de blocs ocres ou oranges, y a peint des tableaux tels que « Le Rocher Rouge » (qui vaut des millions aujourd’hui).
Cézanne se révèle ici, son intérêt pour les volumes, son inspiration vers le cubisme. Surtout que cet ancien chantier offre une vue exceptionnelle sur les formes torsadées de la Saint-Victoire.
Via la « Route Cézanne », le hameau du Tholonet est le meilleur stop au milieu d’une Provence sublime, faite d’une terre presque écarlate. La Plantation, c’est le repère des soirs d’été, « Chez Thomé » disent les habitués, pour cette institution locale.
Il ne faut pas non plus rater Vauvenargues (sur la D10) et se rafraîchir à la cafétéria du bourg avec un coup d’œil sur le château posé sur flan de la montagne.
Parce que, dans le jardin, est enterré Pablo Picasso. Une surprise, peu de gens sachant où repose le maestro : Paris, Mougins… ? Picasso a ainsi rendu hommage à Cézanne pour ses recherches et son ouverture sur la modernité.
C’est d’ailleurs pile ici qu’il convient de se rappeler cet échange téléphonique :
"J'ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne", s’exclama Picasso; son interlocuteur l’interrogea : "Laquelle ?". L'originale" répondit le maître !!
Pour préparer votre visite dans les pas de Cézanne.
Jean Marc pour Comme des Français
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