Si la haute coiffe bigoudène s’est imposée dans l’iconographie nationale comme l’élément phare du costume breton traditionnel, celui-ci est en réalité composé d’une multitude d’éléments qui diffèrent selon le département et le village d’origine de celui qui le porte. Retour sur les spécificités de ce vêtement de cérémonie, symbole de reconnaissance sociale et géographique depuis des siècles.
L’idée d’un costume traditionnel breton n’émerge qu’au début du 19e siècle ; l’abrogation des lois somptuaires qui réglementaient jusqu’alors les comportements vestimentaires en France et le développement économique des populations rurales favorisent son développement.
La Révolution industrielle rend ensuite le textile moins onéreux et lui permet de circuler plus facilement. Dès lors, chaque paysan possède son habit de fête. Répondant à une importante logique d’appartenance, ce dernier est un véritable objet de fierté et de représentation que l’on porte lors de grandes occasions comme des mariages, fêtes, foires ou marchés.
Dans le costume tout est symbole, on peut y lire la catégorie sociale et la ville d’origine de celui qui le porte. Pour les hommes, la largeur du velours et la longueur des galons sont porteurs de sens tandis que chez les femmes, c’est la finesse des tissus et les motifs des dentelles qui ont leur importance.
Chaque territoire tente de se distinguer de son voisin par un jeu de broderies et de couleurs particulier. À l’image du proverbe « kant bro, kant guiz » (« cent pays, cent modes »), on compte en Bretagne plus de soixante costumes différents.
À Quimper par exemple, les hommes portent un costume bleu, à Elliant leurs broderies sont jaunes. Dans le Nord du Finistère, les femmes portent des châles alors que le Sud opte pour des corselets. De même, si l’on porte une coiffe dans tous les territoires, celle-ci possède toujours une forme et un nom particuliers.
Malheureusement, les premiers signes de déclin du port du costume apparaissent dès la Première Guerre mondiale. Les changements culturels et sociaux apportés par celle-ci et l’uniformisation de la France ont raison de lui ; progressivement, il disparaît de la vie quotidienne des bretons.
Aujourd’hui, il est avant tout un excellent outil de publicité et de représentation folklorique. Même s’il a changé de fonction, il reste un caractéristique important de l’identité bretonne et est toujours revendiqué et porté par certains cercles celtiques et quelques passionnés à l’occasion de fêtes culturelles ou religieuses.
Pour mieux connaître la culture bretonne.
Bérengère pour Comme des Français
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- Le costume traditionnel alsacien
- 5 siècles de soierie lyonnaise
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